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Brèves de Guyane
Brèves de Guyane
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30 mai 2006

En route vers de nouvelles aventures !

C'était pas prévu, ça a été très rapide, mais me voilà en Guadeloupe !

Cette situation inspire Arthur qui a lu dans nos pensées...

pens_es

Mais la Guyane, ce n'est pas terminé, nous y avons encore beaucoup trop de choses à faire, et trop de bons amis pour que cette histoire s'arrête comme ça.
...Bon, j'ai un avion à prendre !

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29 mai 2006

P....N de dimanche...

…devant la remise des prix du festival de cannes. Moments convenus d’émotions habituelles, mélange habile de surprises, de discours fédérateurs et de fausses polémiques. Le fait du jour : Djamel Debouze, le Pur© qui annonce sans sourciller remercier celui qui l’a fait passer du RMI  à l’ISF… Plaisanterie ? Malaise en tout cas…

« …et la gloire qui dit tout, le révèle au grand jour » chantait Serge Lama…

On chante, le chant des Africains… N’importe comment, même pas drôle… Ceux qui ont chanté cela avec passion sont morts en croyant à ces paroles, qu’on les aime ou pas, politique ou pas, il manque aujourd’hui le respect, au-delà des rires et de la pitrerie, Djamel n’est pas Gainsbourg, il a eu le succès avant le talent.

Tristes sires que ces primés là, Desproges revient, ils sont devenus cons.

P….n de dimanche, qu’est ce que je fais là à regarder la télé ? Il est 14h45 ici, 20h45 en métropole.

Dehors, il y a les bruits joyeux de la fin d’un repas de fête. C’est la fête des mères. Les enfants sont énervés et crient, rient, pleurent. Il y a beaucoup d’amour dans ces réunions de famille, qu’on ne voit pas, qu’on ne voit plus, et pourtant…

Elles me manquent ces réunions, moi qui les ai tant critiquées, tant abhorrées. Que de temps passé avec les cousins, et (surtout) les cousines de province à leur expliquer que la vie ce n’était pas ça, qu’il fallait partir, que les habitudes, que je suis pas comme eux, que… Que…

Comme il était facile de briller alors, moi l’exilé, devant mes petites groupies de Vendée ou d’Alsace. Et vas y que je t’Afrique un peu, que je te voyage beaucoup, que je te guitare tout ça en chantant mes poèmes, moi, le révolté ébouriffé de la sous-préfecture*.

No racines, tu penses, la honte !

Aujourd’hui je suis toujours un  exilé, je vis au bout du monde comme promis, et mes campanules d’alors n’ont guère dépassé les Pyrénées… Mais je ne suis plus de la fête.

P….n de dimanche, vous l’aurez compris si vous êtes encore là à lire mes élucubrations (hé, Antoine, t’es devenu quoi au fait ?).

Je devais vous faire la suite d’Apatou, mais c’est la faute à Djamel si je commets ce billet de triste humeur, il avait qu’à être bon, et là, y m’a pas fait rire. Allez, ce n’est que partie remise, j’y arriverai !

Petit, mon père m’a appris le chant des Africains, à Brazzaville pour être précis, alors que la révolution faisait rage, que les gens qui travaillaient pour nous étaient torturés, que ma mère demandait courageusement aux soldats de déposer les armes pour entrer chez nous, et que les enfants jouaient avec de vraies Kalachnikov. J’ai appris grâce à cette chanson à ne jamais faire d’amalgame, et j’ai toujours été conscient du triste sort de ces soldats morts pour une terre promise infidèle. Alors respect, ou talent svp.

Bon, stop avant de devenir trop con à mon tour, et les enfants, on se prépare une belle fête de famille en août avec les cousins, hein, promis ?

« …et nous avons au cœur, une invincible ardeur… »

* En rentrant en France, mon père a longtemps été sous-préfet (Ribeauvillé, Nancy, Pontivy, et Fontenay le Comte)

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